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11 juin 2015

Essai d’écriture sur l’Italie.

Voici mon premier texte, il date d’il y a trois mois. Il fut réalisé pendant un atelier d'écriture : l'exercice avait pour thème l’Italie. On nous avait donné une série de dix mots (je ne me souviens plus lesquels à vrai dire), et c’était à nous de faire un texte respectant le thème.

Voici le fruit de ma réflexion (bien sûr, il n'est pas fini, je vous laisse carte blanche pour imaginer la suite) :

 

Départ du Pont des Soupirs. Je m’étais jeté dans la première gondole pour rejoindre le reste de l'Italie. Il me restait encore 30 kilomètres pour atteindre Milan où m'attendaient mon père et ma mère.

A l'arrivée, tout était plus vivant : des Lamborghini se mélangeaient à des Fiat 500, ainsi que des scooters dans tous les sens. Même les carabiniers ne savaient plus où donner de la tête, tellement la circulation étaient dense à cette heure de l'après-midi.

Sous un soleil de plomb, je rejoignis la grande demeure, où trônait fièrement une réplique de la Tour de Pise. La Mama m'attendait pour une pasta, entourée de toute la famille, et de celle qui allait devenir ma future femme : Gina.

Le repas dura une éternité entre les palabres bruyantes de mes oncles et le doux rire des femmes, je n'en pouvais plus. Le tour de la botte attendrait le lendemain.

Je me baladais, quand soudain je sentis une présence derrière moi. C'était Gina, qui, les yeux humides, m'avait rejoint. Elle colla ses lèvres aux miennes, et nous tombèrent tous les deux dans le sable, enlacés. Nous nous sommes réveillés le midi, encore tous embués de la nuit d'amour que nous venions de passer, et nous remontâmes sur le parking, où Luigi faisait des pizzas à emporter. Nous prîmes une part, puis j'avouai à Gina que je ne serai de retour que dans deux ans. Elle pleura, mais était résignée à m'attendre. Sur cela, nous nous séparâmes.

Le jour suivant, je repris ma Vespa, direction Bologne, où m'attendait mon frère ainsi que les affaires familiales. J'étais las de ne pouvoir rendre heureuse Gina, mais les affaires étaient les affaires, et je ne pouvais simplement pas laisser couler mon entreprise par amour pour elle. A cause de cela, je m’étais laissé aller à ma rêverie, et j’arrivais plus tard que prévu à Bologne.

Mon frère m'attendait sur le bas de la porte : il était plutôt énervé, et me demanda pourquoi j'avais mis autant de temps à arriver. J’'ai dû lui expliquer que la circulation était dense, et que je ne pouvais décemment pas avoir un accident, puisque j'étais le numéro deux de l'entreprise. Il se calma, puis m'offrit un verre de Chianti. Il m'expliqua alors qu'il avait négocié un gros contrat, avec à la clé plusieurs milliers d'euros. Je ne l'écoutais que très succinctement puisque j'étais fatigué de ma route. Je lui répondis juste que j'avais très sommeil, et qu'on n'en reparlerait le lendemain. Je montai à l'étage, ouvris la porte de la chambre pour me déshabiller et me mettre dans le lit ; je m'endormis comme une masse.

Le lendemain, je descendis de la chambre, personne n'était à la maison. Mon frère avait dû se rendre à l'entreprise plus tôt pour pouvoir gérer ce gros contrat dont il me parlait hier. Un costard cravate m’attendait, pendu à un cintre. Je le mis, puis entrepris de prendre un cappuccino avec quelques Cantucci. Alors que je prenais mon petit-déjeuner sur la terrasse, j'entendis sonner à la porte : c'était le chauffeur que mon frère avait embauché pour m'amener à l'entreprise. Je montai dans la voiture.

Quand la porte se referma, je me sentis instantanément oppressé. Le jeune chauffeur disait s'appeler Alessandro, et être embauché par mon frère deux mois auparavant, car je ne pouvais décemment pas aller à l'entreprise dont j'étais le patron en Vespa : cela aurait été du plus mauvais genre. Je lui demandai avec quel genre de personne mon frère avait signé ce contrat, il m'expliqua alors que c'était pour une filiale au Japon, et que mon frère ne pouvait se passer de ce contrat.

Nous arrivâmes à l'entreprise, où mon frère m'attendait de pied ferme. Je m'engouffrai avec lui dans la grande bâtisse, et il m'expliqua que les investisseurs japonais étaient là depuis une heure, et qu'ils étaient impatients de me voir, car ils avaient tous misé sur mon accord. J'expliquai brièvement à mon frère que j'étais contre, car je ne pouvais résolument perdre l'entreprise familiale au profit d'investisseurs étrangers. A cela il me regarda en fronçant les sourcils.

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